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Publié le 14/06/2023
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Découvrez les jeunes talents de Un Été en France 2023

Découvrez les jeunes talents de Un Été en France 2023

Musique pour tous et toutes pour la musique

Albane Baron (harpe), Quatuor à cordes Magenta et Mathilde Alvin Besson (flûte) 


Elles sont jeunes, pleines d’énergie et de convictions et le montreront sur la scène d’un Été en France à quatre, puis six ! Un concert qui ira crescendo et donnera à entendre la force du quatuor à cordes et la finesse de la harpe et de la flute.

Voici une affiche 100 % féminine, internationale, composée des musiciennes convaincues qu’il faut changer l’image du répertoire classique pour en faire profiter tout le monde. Né en 2020, le Quatuor Magenta est « animé et très décidé » », comme le mouvement du quatuor de Claude Debussy qu’elles interpréteront sur la scène d’un Été en France. Cette formation est née d’une frustration, celle de ne pas pouvoir jouer à plusieurs pendant la pandémie. Elle rassemble quatre jeunes femmes issues du Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris, passionnées par la musique de chambre, qui aiment le défi du collectif. 

Ida Derbesse (violon), Elena Watson-Perry (violon), Claire Pass-Lanneau (alto) et Fiona Robson (violoncelle) passent aujourd’hui une bonne partie de leur vie ensemble. Leurs répétitions sont toujours ponctuées d’un thé rituel qui vient récompenser l’effort et l’exigence qu’elles mettent dans leur travail. Tous les musiciens vous dirons qu’un quatuor demande tellement de rigueur, de compromis que cela rend un peu fou ! « Le quatuor à cordes est la formation collective la plus exigeante, témoigne la violoniste Ida Derbesse, née en 1997 et cofondatrice de l’ensemble. Il n’y a pas de recette miracle pour que cela fonctionne, cela dépend des trois autres et du cocktail entre toutes, mais je pense que cela se gère en parlant beaucoup, de tout, et en essayant de rester le plus objectif possible, avec le minimum d’affect. Faire un bon quatuor demande 50 % de musique et 50 % d’humain ». 

« Nous avons fait naître une cinquième personne avec un quatuor, complète Fiona Robson. Jouer à quatre est ma formation préférée et la seule il me semble où est réalisé un travail de fond, à la recherche d’une unité de son et d’une identité ». C’est Fiona qui a trouvé le nom de Magenta, une teinte de rose pour quatre musiciennes décidées à ne pas se laisser enfermer dans une image « girly ». L’un de leurs projets est d’ailleurs d’exhumer des compositrices trop peu jouées ou oubliées, à commencer par la néerlandaise Henriëtte Bosmans (1895-1952).

Les quatre jeunes femmes ont la volonté de jouer partout, pour tous. « On aime les rencontres avec le public, cela nous rappelle pourquoi nous avons choisi ce métier », précise l’altiste Claire Pass-Lanneau. Deux concerts Orchestre à l’École, soutenu par la Fondation Société Générale et parrainé par Gautier Capuçon, leur donneront ainsi l’occasion de rencontrer des élèves. « On aimerait que la musique classique devienne « moderne » et qu’elle soit appréciée par tous, complète la violoniste Elena Watson-Perry. Nous faisons de la médiation auprès des scolaires, nous avons joué en milieu carcéral, et nous voudrions désacraliser le classique qui a été rendu élitiste et montrer que tout le monde peut aimer ça ». 

La flûtiste Mathilde Alvin-Besson et la harpiste Albane Baron rejoindront « les » Magenta pour deux concerts publics. Toutes deux partagent aussi cette volonté de faire découvrir leur art au plus grand nombre. « La musique classique doit parler à tout le monde et sortir des grandes salles, ce que fait Un Été en France, analyse Mathilde Alvin-Besson. Ce festival défend de belles valeurs avec une diffusion sur tout le territoire ». Adepte de projets qui sortent de l’ordinaire, Mathilde va souvent jouer des « tubes » de variétés dans la rue, à Lyon. « Les gens sont super contents, ils viennent nous parler. Ces moments de complicité avec le public sont très gratifiants » témoigne-t-elle avec enthousiasme.

A quatre, puis à six, et en duo, ces jeunes interprètes vont multiplier les apparitions sur scène pour conclure à huit, avec Gautier Capuçon au violoncelleet Samuel Parent au piano. Comment trouver sa place aux côtés d’un quatuor déjà constitué ? « Je pense qu’il faut utiliser la cohésion de l’ensemble puis échanger sur nos idées musicales, le meilleur moyen est de répéter pour voir ce qui fonctionne », répond la harpiste Albane Baron. Passionnée par la musique de Mozart, cette dernière se réjouit de faire entendre l’Andantino, extrait de son Concerto pour flûte et harpe. De quoi compléter la joie d’une mélodie de C.W Glück qu’elle jouera en duo avec Mathilde Alvin-Besson. Intense, le programme propose d’entendre, entre autres choses, un mouvement du quatuor de Debussy par le Quatuor Magenta et la sicilienne de Gabriel Fauré, si dansante. De quoi toucher tous les spectateurs.

Retrouvez-les en concert :

  • mardi 4 juillet à 21h, à La Voulte-sur-Rhône, Cour du Château
  • mercredi 5 juillet  à 19h à La Voulte-sur-Rhône, Cour du Château  
  • jeudi 6 juillet à 19h à Montbard, Parc Buffon
  • vendredi 7 juillet à 20h à Montbard, Parc Buffon
  • ainsi qu'au concert de clôture du 21 juillet à 20h30 à Rivedoux Plage, Esplanade de la mer

 

Rencontre du troisième type

Diana Cooper (piano), Raphaël Horrach (trompette) et Carla Moujahed-Coste (violoncelle)

Voici une formation peu banale qui rassemble une trompette, un piano et un violoncelle. Trois instruments qui ne se rencontrent presque jamais en trio ce qui donnera un concert forcément unique. A ne pas rater !

« Rupture et renouveau », c’est ainsi que la pianiste Diana Cooper, 25 ans, a vécu son arrivée à Paris pour intégrer le prestigieux Conservatoire national supérieur de musique de Paris, il y a près de dix ans. « Face à ce changement si fort et brusque, voire vertigineux, j'étais extrêmement enthousiaste et excitée, mais aussi quelque peu déboussolée... » se souvient la jeune femme, originaire de Tarbes. Faire de la musique son métier impose des changements de vie, parfois très jeune. Habitant Ajaccio, le trompettiste Raphaël Horrach a quant à lui fait l’aller-retour seul, chaque vendredi, pour aller suivre des cours particuliers à Paris alors qu’il n’avait que… 12 ans. Il a attendu d’avoir son baccalauréat pour quitter sa Corse natale et intégrer le Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, puis le Conservatoire National supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Lyon. 

Les deux jeunes musiciens ne se connaissent pas mais ils vont former un trio inhabituel avec la violoncelliste Carla Moujahed-Coste, également élève au CNSMD de Lyon. « Il n'existe pas énormément de répertoire pouvant réunir nos trois instruments en même temps, explique Diana Cooper. Nous avons donc choisi un programme éclectique, variant les formations et les styles... » Un mouvement de la première sonate de Brahms pour violoncelle et piano, la sonatine de Jean Françaix pour trompette et piano d’un côté et un arrangement de la Rhapsodie in Blue de Gershwin, très jazz et vivant, qui réunira tous les interprètes sur scène avec Gautier Capuçon. De quoi donner à entendre une grande variété d'ambiances…

Mal connue du grand public, la trompette est souvent associée à la fanfare ou à la musique militaire. Cette prestation en trio sur la scène d’un Été en France permettra de l’entendre autrement, se réjouit Raphaël Horrach. « C’est une occasion superbe ! Je trouve cela très intelligent de nous rassembler tous les trois, c’est une excellente idée qui change de l’habituel mariage trompette et percussions ». Même engouement chez Carla Moujahed-Coste. « Je n’ai jamais joué avec un trompettiste dans cette configuration, c’est un défi sympa » explique la violoncelliste, laquelle a proposé de mettre au programme un duo trompette-violoncelle d’Astor Piazzolla. Comme la pièce n’a pas été écrite pour ces deux instruments, il lui faudra d’abord être transcrite, adaptée, pour être jouée.

Les trois instrumentistes ont commencé par échanger à distance pour mettre au point leur programme. Carla et Raphaël ont beau être dans le même conservatoire, ils ne se sont jamais croisés à la machine à café ! Et pour cause. « Raphaël est un bosseur qui aime travailler et ne lâche rien, c’est notre point commun, confie sa consœur. C’est pour ça qu’on ne se voit pas en pause, on n’arrête jamais ». Tous ont hâte d’être réunis pour répéter et participer à la master classe organisée en juin avec Gautier Capuçon. D’ici là, un travail solitaire les occupe. Il leur faut lire les partitions et construire une vision personnelle des œuvres, nourrie des émotions qu’elles suscitent. Un travail d’introspection musicale qu’il faudra ensuite partager pour trouver la manière de raconter une belle histoire, à trois, une fois sur scène.

Retrouvez-les en concert :

  • samedi 8 juillet à 20h30, à Villers-lès-Nancy, Parc Madame de Graffigny
  • dimanche 9 juillet  à 17h à Villers-lès-Nancy, Parc Madame de Graffigny
  • mardi 11 juillet à 20h à Valenciennes, Jardin Jacques Chirac
  • mercredi 12 juillet à 20h à Abbeville, Jardins du Carmel
  • ainsi qu'au concert de clôture du 21 juillet à 20h30 à Rivedoux Plage, Esplanade de la mer

 

Entre la France et l’Ukraine

Anastasia Rizikov (piano) et Toma Bervetsky (violon)

Le violoniste Toma Bervetsky et la pianiste Anastasia Rizikov sont impatients de jouer pour Un Été en France. Une occasion de faire entendre la musique de leurs origines ukrainiennes au public français, tout en découvrant ce pays qu’ils connaissent encore mal.

Ils ont en commun l’Ukraine et la passion pour la musique. Et un mot pour décrire cette passion : « Feu », un feu alimenté par la scène, l’amour du répertoire, dont celui du grand compositeur ukrainien Miroslav Skoryk qu’ils feront découvrir au public lors de la tournée Un Été en France. Le violoniste Toma Bervetsky, 23 ans, né en 2000 à Lviv, et la pianiste Anastasia Rizikov, 24 ans, canadienne d’origine ukrainienne, seront réunis pour cinq concerts cet été. Tous les deux vivent en France désormais. Anastasia est diplômée de l’École Normale de Musique de Paris et a intégré la classe de Frank Braley au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris pour y faire son master. Toma, arrivé à Versailles en 2016 pour poursuivre sa scolarité au Lycée La Bruyère, est aujourd’hui élève au Conservatoire à rayonnement régional de cette même ville. 

Ils ne se connaissaient pas et se sont rencontrés grâce à Un Été en France. « Lors de notre première rencontre, nous avons parlé de notre parcours autant que de notre émotion vis à vis de la situation en Ukraine où nous avons tous les deux de la famille », explique Toma. Le duo a concocté un programme qui leur ressemble. Il inclut la Rapsodie des Carpathes de Miroslav Skoryk, un morceau dansant et joyeux, inspiré de la musique populaire de cette région. Et aussi des extraits de la Sonate pour violon et piano du Français César Franck et le scherzo de la Sonate F-A-E de Johannes Brahms.

Anastasia Rizikov et Toma Bervetsky sont tous les deux « portés » par leur instrument. La première a donné son premier concert avec orchestre à l’âge de sept ans, à Kiev, et affiche déjà une belle carrière internationale. Elle adorerait apprendre le violoncelle mais sait déjà que sa vie sera entièrement dévouée au piano. Toma a commencé le violon à 6 ans, au conservatoire de Lviv, et a remporté plusieurs prix puis a rejoint le grand professeur Alexandre Brusselovsky pour étudier avec lui en région parisienne quand il a eu 16 ans. 

Le duo adore la France mais la connaît encore mal car l’un comme l’autre travaille beaucoup. « J’adore jouer en été, car il y a une vibe (ambiance, ndlr) détendue, tranquille, se réjouit Anastasia. On jouera pour partager notre amour de la musique et je suis sûre que le public sera au rendez-vous, juste pour le plaisir ». En quête d’expériences nouvelles, Toma partage le même enthousiasme à l’idée de participer au festival et d’interpréter un trio de Félix Mendelssohn avec Gautier Capuçon, un musicien « si chaleureux ». « J’admire ce qu’il fait pour soutenir la nouvelle génération et lui donner une place dans le monde de la musique, explique-t-il. Il est très émouvant, mais avec une énergie profonde ». Enfant prodige du piano, Anastasia Rizikov estime pour sa part qu’il est important de « partager la scène avec des grands et des jeunes » et retrouvera avec plaisir, lors d’Un Été en France son professeur, le pianiste Frank Braley.

Retrouvez-les en concert :

  • samedi 15 juillet à 19h, à Pont-L'Évêque, Jardin de l'Hôtel de Ville
  • dimanche 16 juillet  à 17h, à Pont-L'Évêque, Jardin de l'Hôtel de Ville
  • lundi 17 juillet à 20h30 à Saint-Cast Le Guildo, Spot nautique
  • mardi 18 juillet à 20h, à La Trinité-sur-Mer, Vieux môle des pêcheurs
  • mercredi 19 juillet à 20h, à Châtellerault, devant le conservatoire Clément Janequin
  • ainsi qu'au concert de clôture du 21 juillet à 20h30 à Rivedoux Plage, Esplanade de la mer