Women In…
Women In est une série de portraits de femmes qui, par leurs parcours, leurs personnalités, leurs engagements, investissent avec talent tous les domaines de l’entreprise, voire de la société. Certes, nous célébrons les femmes le 8 mars, mais il nous a paru important de leur consacrer un peu plus de temps, avant et après cette date symbolique, pour mettre en lumière la diversité de leurs trajectoires et valoriser la force de leur impact sociétal.

Women In… tech
Annie, l'IT au féminin
Un portrait d’Annie Abraham, Directrice GSC, Outils de Pricing et de gestion des risques, GSC Inde
L'IT, un monde d'hommes ?
Pleine de vivacité et de spontanéité, Annie remet en question les stéréotypes associés à l'IT, affirmant que ce domaine est accessible à tous, indépendamment du genre. « Il faut être capable de réfléchir de façon logique et analytique et avec intelligence, et nous en sommes tous capables » note-t-elle.
De l’ingénierie en instrumentation, en passant par l’informatique ou le financement d’actifs, Annie a dirigé de nombreuses équipes internationales. Elle évoque avec nous les différentes expériences qui « ont construit les bases de sa carrière ». Elle avoue n’avoir jamais été victime de discrimination mais elle concède que « c’est quelque chose qu’il faut surveiller ». Par ailleurs, elle affirme avoir dû, malgré tout, « déployer beaucoup d’efforts pour se faire des alliées, amis, collègues pour appuyer ses idées ».
Une femme, mille défis
Annie partage sa fierté d'avoir dirigé des projets ambitieux, comme « la conduite d’une équipe de 200 personnes et la transformation d’un paysage IT de plus de 60 applications » alors même qu’elle n’avait qu’une expérience limitée dans ces domaines. « J’ai parfois cru atteindre mes limites mais mes managers m’ont poussée à les dépasser » admet-elle.
Enfin, lorsqu’on lui demande quel métier inattendu elle pourrait exercer, elle nous répond, avec une pointe d’humour, qu’elle se verrait bien « en milieu de terrain dans une équipe de hockey ou de football », illustrant ainsi son esprit d'équipe et sa passion pour la stratégie. Annie, future championne ?
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Women In… action
Créer, mobiliser, aider !
Un portrait d’Adéa Guillot, Directrice de la Communication et de l’Engagement chez CARE France.
Elle le dit elle-même sans aucune forfanterie : « Je sais comment mobiliser les gens ». Directrice de la Communication et de l’Engagement chez CARE France, ONG qui agit depuis 80 ans aux côtés des populations les plus vulnérables, Adéa Guillot est une femme qui a tout vu des déchirements du monde, mais avec qui échanger rend paradoxalement très optimiste. Cette femme aspirationnelle déclenche chez autrui comme un signal lumineux, l’envie de bouger, d’agir. Un charisme et un leadership qui constituent des points d’appui précieux dans cette période de bascule de notre histoire collective.
« J’ai 48 ans, 2 enfants ; la maternité constitue pour moi un équilibre. Je suis heureuse de constater la curiosité de mes enfants sur ce qui les entoure, de voir s’exprimer leur appartenance au monde. Il me semble essentiel de les former comme citoyens de demain.Je suis originaire d’un petit coin de l’Ouest de la France, avec une enfance compliquée. Mais j’ai eu la chance d’être aidée par des adultes bienveillants et bienfaisants, en particulier trois professeurs d’histoire, de français et de philo. Ils m’ont enseigné l’universalisme, m’ont sensibilisée à l’égalité des droits, au vivre ensemble mondial. Adolescente, je me suis beaucoup investie dans ce qu’on appelait alors les droits de l’homme.
À 20 ans, je suis devenue journaliste, c’était ma passion. J’ai été reporter au Monde et chez Arte, dans les services internationaux. J’ai énormément voyagé en Asie du Sud-Est, en Afrique. Je me suis penchée sur la question des génocides (Cambodge, Rwanda, Afrique du Sud), pour tenter de comprendre comment un peuple peut se déchirer puis recommencer à vivre ensemble. J’ai beaucoup travaillé sur cette question du revivre ensemble.
J’ai aussi investigué les inégalités qui touchent les femmes, en particulier au Cambodge où mon premier grand reportage, alors que j’avais 21 ans, était auprès des petites filles victimes de trafics en tous genres. Depuis, j’ai souvent cherché à faire comprendre cette disproportion : les filles et les femmes sont les premières victimes des inégalités. À l’occasion de la guerre en Syrie, du retour des talibans, j’ai raconté la difficulté des routes de l’exil pour les filles et les femmes, qui sont toujours objet de violence et de trafics. J’ai voulu dire leurs histoires, mais aussi mettre en lumière les gens qui les aident. La solidarité existe partout. C’est très puissant, c’est une lumière forte pour lutter contre les maux du monde.
Sur le terrain, j’ai évidemment rencontré des ONG. Et CARE m’est apparue comme l’une des organisations les plus sérieuses, car elle s’appuie sur des ressources locales, sur les expertises des sociétés civiles plutôt que sur le « parachutage d’expatriés » ; l’organisation a développé un savoir-faire impressionnant dans la mobilisation des femmes et des filles pour amplifier les communautés.
Puis, en 2018, après un jour tragique de trop sur la plage de Lesbos, où venaient s’échouer les corps noyés de familles entières fuyant la guerre ou la pauvreté, j’ai pris conscience que dénoncer ne suffisait plus, j’ai alors rejoint CARE pour créer des communautés de gens qui ont envie d’aider.
Société Générale et CARE sont associés depuis de nombreuses années et c’est un beau partenariat, crucial aujourd’hui où la solidarité internationale est plus importante que jamais. »
CARE est un partenaire de longue date du groupe Société Générale, dans le cadre de sa politique d’urgence, qui permet de contribuer à l’aide internationale en cas de crises humanitaires majeures.
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Women In… data
Estella, une voix puissante qui défie les préjugés
Un portrait d’Estella Todjo, Responsable de la protection des données pour Société Générale Amériques.
Une voix contre les stéréotypes
Dans cette interview pleine d’enthousiasme et d’engagement, Estella remet en question les stéréotypes de genre en affirmant qu’elle est « la preuve vivante que les femmes sont aussi ambitieuses, voire parfois plus ambitieuses que les hommes ». Avec un parcours impressionnant qui allie la droit et cybersécurité, Estella partage avec nous son expérience unique et les défis qu'elle a surmontés en tant que femme africaine dans un environnement professionnel exigeant.
Les préjugés sur les femmes ont-ils encore la peau dure ? Malheureusement, oui. La réponse d’Estella est sans appel puisqu’elle en a, elle-même, fait l’expérience. Elle nous raconte ainsi « la prudence et l’hésitation » qu’elle remarque lorsque l’on s’approche d’elle et elle encourage ainsi les femmes à être « aimables, amicales et accessibles, tout en restant professionnelles », car, elle en est certaine, « les actions parleront toujours plus que les mots ».
La force de la persévérance
Son histoire, marquée par l'obtention de trois diplômes en droit, obtenus dans trois pays différents, tout en jonglant avec des responsabilités professionnelles et familiales, est un témoignage de résilience et de détermination. « C’était incroyablement difficile mais j’ai persévéré, et cela s’est conclu par un succès », nous confie-t-elle avec fierté.
Ne manquez pas cette personnalité qui incarne la persévérance et la ténacité et invite chacun et chacune d'entre nous à inspirer la prochaine génération. Visionnez l'interview complète d’Estella Todjo et laissez-vous inspirer ! (en anglais uniquement)