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Publié le 02/07/2015

Du stade Jean Bouin à Marcoussis : Société Générale sur tous les terrains !

Fondé en 1903, le Club athlétique de la Société Générale (CASG) connaît son apogée pendant l'entre deux guerres. Son histoire ne se limite pas aux exploits de ses athlètes célèbres comme Jean Bouin ou Jules Ladoumègue. Il a aussi joué un rôle important dans la modernisation du sport français, en particulier en finançant des infrastructures de qualité.

Au milieu des années 1920, le Club athlétique de la Société Générale (CASG) s'est imposé comme l'une des meilleures associations sportives d'Europe. Répartis en groupements régionaux, ses dix mille membres s'entraînent deux à trois fois par semaine pour porter haut les couleurs de "la Générale" lors des différentes compétitions. Sensible aux performances de ses athlètes, la direction de la banque s'active bientôt pour doter le club de meilleures infrastructures. Plutôt que de louer, suivant l'usage de l'époque, des terrains municipaux, les sections locales ont exprimé leur vœu d'acquérir des stades où leurs équipes pourraient se retrouver à loisir, entreposer leur équipement et disputer des rencontres à domicile. À l'heure où la pratique du sport se démocratise et suscite l'engouement populaire, elles assurent qu'il s'agit autant d'une question d'image que de confort.

C'est à l'une de ses filiales, la Société immobilière parisienne et départementale, que Société Générale confie la tâche d'acheter, d'aménager et de gérer ces futures enceintes sportives. Le projet met peu de temps à se matérialiser. Grâce au concours efficace d'architectes, d'urbanistes, de jardiniers, mais également de logisticiens, de techniciens et de gardiens, les sportifs amateurs du CASG voient leurs conditions d'entraînement s'améliorer nettement en l'espace de quelques années. À Marseille, le CASG devient propriétaire du terrain Indiana. À Orléans, il acquiert le stade de Lamballe, à la Croix de Fleury. Dans la capitale, les travaux sont encore plus ambitieux. La direction de la banque entame des démarches auprès de la ville de Paris pour acheter des aires de jeu dans l'ouest parisien, à proximité immédiate du Parc des Princes. Après de multiples tractations, compliquées par des travaux de voirie, elle décide de revoir son projet initial en construisant un stade flambant neuf. Cinq hectares lui sont concédés par la municipalité dans le 16e arrondissement, au niveau de la porte Molitor. Un espace entièrement dédié à la pratique du sport et une véritable succursale de champions !

Le club installe un terrain d'honneur entièrement consacré au rugby, des gradins pouvant accueillir 20 000 spectateurs et une piste cendrée longue de 450 mètres pour l'organisation des compétitions d'athlétisme. Ajoutés à cela, onze courts de tennis et un terrain annexe de football sont aménagés. En octobre 1925, le nouveau stade est inauguré. Il porte le nom du coureur Jean Bouin, médaillé olympique du CASG et mort sur le front lorrain pendant la Première Guerre mondiale. Une icône sportive de la Belle Époque à laquelle la Société Générale a tenu à rendre hommage.

Véritable temple du rugby, le terrain abrite aujourd'hui les exploits du Stade Français, récent vainqueur du Top 14, et entretient la culture de l'ovalie chère à Société Générale. D'ailleurs, force est de constater que l'engagement de la banque dans le financement des enceintes sportives s'est perpétué au fil du temps. Au titre de partenaire officiel du XV de France, le Groupe a contribué au financement du Centre national de rugby (CNR) de Marcoussis, inauguré en 2002 et doté d'équipements ultramodernes. Précisément là où la sélection tricolore de Philippe Saint-André reprendra le chemin de l'entraînement avant la Coupe du Monde…

© Archives historiques Société Générale