Et si on célébrait aussi le 13 juillet ?

Campagne illustrée par Michel Guiré Vaka
Dans l’ombre des feux d’artifice du 14, une autre date mérite sa révolution : le 13 juillet 1965. Ce jour-là, en France, les femmes mariées ont enfin obtenu un droit qui nous semble aujourd’hui élémentaire : gérer leur propre argent sans demander la permission à leur mari.
Oui, vous avez bien lu. Il y a à peine 60 ans, une femme française qui voulait ouvrir un compte en banque ou signer un contrat de travail devait présenter une « autorisation maritale ». Un peu comme un mot des parents pour aller à la piscine… mais on parle ici de vie professionnelle et d’indépendance économique.
Et pourtant, un tiers des Françaises travaillaient déjà à l’époque. Leur contribution à l’économie était bien réelle, mais leur autonomie juridique ? Pas encore.
C’est donc ce fameux 13 juillet 1965 que le Parlement français adopte une loi fondamentale : la femme mariée devient « juridiquement capable ». Autrement dit, elle peut désormais ouvrir un compte, signer un contrat, emprunter – sans devoir consulter monsieur. Une avancée décisive vers l’égalité… et vers un certain soulagement collectif.
Les banques déploient une panoplie de campagnes pour saluer l’évènement. Société Générale, par exemple, lance une campagne illustrée par Michel Guiré Vaka, sobrement titrée : « La femme est l’égale de l’homme ». Ça va mieux en le disant !
Brochures, affiches, annonces dans les magazines féminins, guides d’éducation financière : on invite les femmes à prendre les commandes de leur avenir économique. C’est le début d’un mouvement qui, depuis, ne s’est plus arrêté.
Alors certes, le 14 juillet célèbre la liberté en France, mais ne serait-il pas temps d'ajouter une bougie sur le gâteau de l’histoire ? Celle du « jour d’avant » qui, à sa façon, a fait aussi avancer la liberté… celle des femmes, en les invitant à prendre le pouvoir sur leurs finances.