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Publié le 01/08/2016

Quelles sont les conséquences économiques du Brexit ?

Le vote du 23 juin a pris à contrepied les marchés qui avaient anticipé un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Les fortes incertitudes sur le calendrier des négociations et surtout sur la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE sont sources de volatilité financière accrue.

Vue de Londres

Les incertitudes pourraient également conduire à un report des décisions d’investissement des entreprises, à une hausse du taux d’épargne des ménages britanniques et à une baisse des prix sur le marché immobilier (plus particulièrement pour l’immobilier commercial). En dépit du soutien apporté par la nette dépréciation de la livre, le canal du commerce extérieur serait aussi un vecteur important du choc sur l’économie britannique, car les exportations de biens et services vers l’UE représentent 13% du PIB britannique. Ceci nous amène à réviser à la baisse nos prévisions de croissance pour le Royaume-Uni à 1% en 2017 contre 1,7% précédemment. L’UE serait moins affectée du fait du faible poids du Royaume-Uni dans ses exportations (moins de 4% du PIB de l’UE). La croissance de la zone euro serait revue à la baisse à 1,4% contre 1,6% précédemment. Néanmoins, quelques pays seraient plus sensibles, notamment l’Irlande, les Pays-Bas et la Belgique du fait de leurs liens commerciaux et financiers plus importants avec le Royaume-Uni.

La fuite vers la sécurité déclenchée par les résultats du référendum a entraîné une nette baisse des taux d’intérêt souverains au Royaume-Uni, ainsi qu’aux Etats-Unis et en zone euro. Une baisse du taux directeur de la Banque d’Angleterre est attendue au cours de cet été. Les pressions haussières sur le dollar compliquent les décisions de politique monétaire de la Réserve Fédérale américaine, qui retarderait encore la remontée de ses taux d’intérêt. La Banque Centrale Européen, de son côté, pourrait prolonger au-delà de mars 2017 son programme d’achats d’actifs.

Au final, les conséquences effectives du Brexit en termes économiques, financiers et institutionnels devraient s’étaler dans le temps et au gré de l’évolution des négociations entre l’UE et le Royaume Uni.